Charlotte Launay
Sophrologue certifiée RNCP à Chevillé (secteur Loué-Brûlon-Noyen)

Gestion de la douleur chronique à Chevillé (secteur Loué-Brûlon-Noyen)

Gestion de la douleur

En France, 30 % de la population souffre de douleurs chroniques. Quelle que soit l’origine de la douleur quand on souffre, on ne pense plus qu’à ça !

Chacun d’entre nous à sa propre perception de la douleur, c’est une expérience sensorielle et émotionnelle totalement personnelle et subjective.

Que cette douleur soit aiguë (provoquée par un choc, une inflammation, une lésion) ou chronique (neuropathique, dysfonctionnelle ou encore inflammatoire), elle se trouve entretenue et parfois amplifiée par les émotions négatives.

A noter qu’il existe également la douleur provoquée par une maladie psychosomatique. Cette douleur n’est pas due à une affection médicale ou à une substance qui aurait pu la déclencher. Dans ce cas-là, il s’agit d’une douleur provoquée par l’esprit et qui s’exprime sous forme de « maux » physiques. La douleur est dite psychogène causée par des facteurs psychologiques, émotionnels.

Le fonctionnement de la douleur :

La première étape se caractérise par l’agression

Notre corps dispose de récepteurs de la douleur. Ils sont situés sur la peau et les muqueuses. Ce sont eux qui nous donnent la sensibilité superficielle.

D’autres récepteurs, plus profonds, siègent dans les organes, les os et les articulations : c’est la sensibilité profonde. 

Quand les récepteurs sont stimulés par une agression, l’information est envoyée sur les nerfs sensitifs.

La deuxième étape est la transmission

Les informations douloureuses sont véhiculées et convergent vers la moelle épinière.  L’influx nerveux qui transporte ces informations douloureuses remonte vers le tronc cérébral, situé en dessous du cerveau.

La troisième étape constitue la réception (et l’interprétation)

Les influx nerveux douloureux (les influx nociceptifs) sont décodés par le thalamus qui est une structure du tronc cérébral. Le thalamus les transforme en une information compréhensible par le cerveau. Le cerveau sait si l’on s’est piqué au pied au gros orteil par exemple, si cela est dû à une écharde parce que l’on marchait pieds nus… 

Ce que ni la peau, ni les nerfs, ni la moelle épinière ni même le thalamus ne savent, le cerveau le sait car il possède un outil pour cela : la mémoire.

Certaines zones du cerveau sont impliquées dans la mise en mémoire de la perception en établissant une comparaison avec les expériences passées. La compréhension qu’il a du phénomène conditionnera la façon qu’il a d’interpréter la douleur. Une même stimulation provoquera chez quelqu’un un hurlement de douleur alors que pour un autre, l’agression sera considérée comme négligeable. C’est donc à cause du cerveau que la douleur est ressentie de façon très diverse d’un individu à un autre, selon sa culture, selon ses expériences antérieures et son éducation.

Le rôle de la douleur :

Fondamentalement, la douleur a un rôle de signal d’alarme utile. Elle met en alerte l’individu et l’invite à remédier à une situation dangereuse pour son intégrité physique. Ce rôle est retrouvé dans l’ensemble du règne animal ; Un stimulus désagréable entraînera une réaction de défense. Chez l’homme, la douleur a la même fonction en cas de douleur aiguë. Toutefois, on observe chez l’homme d’autres formes de douleurs depuis la simple alerte suite à une lésion aiguë, à une souffrance chronique révélatrice d’une pathologie évolutive ou au contraire sans cause évidente ne résultant pas forcément d’une affection médicale.

La composante émotionnelle

Alors que nous sommes tous équipés de la même manière en ce qui concerne la détection et la transmission de la douleur, nous ne percevons pas tous la douleur de la même façon. La composante affective confère à la douleur un caractère plus ou moins désagréable, pénible, supportable selon les individus.

Quand elle se prolonge, la douleur peut même évoluer vers les états comme la dépression ou l’anxiété.

Au cours du temps et en fonction des circonstances, le seuil de perception de la douleur peut aussi changer pour une même personne. Ces variations s’expliquent par les facteurs psychologiques associés à cette douleur.

Les facteurs cognitifs

 

Le terme cognitif définit un ensemble de processus mentaux élaborés susceptibles d’influencer la perception et les comportements qui en découlent. Facteurs émotionnels et cognitifs sont étroitement liés.

Le terme cognitif désigne la signification et l’interprétation de la douleur, l’attention et le détournement de l’attention, l’anticipation de l’évolution, la référence à des expériences antérieures.

Signification et interprétation de la douleur

La façon dont l’individu interprète la douleur, la comprend, peut moduler la composante émotionnelle et donc la perception globale de la douleur.

La crainte d’avoir « une maladie grave » que « le médecin n’aurait pas su déceler », est un facteur connu d’entretien et d’accroissement de la douleur. La « peur de paralysie » vient accroître la gêne de lombalgie… Une douleur peut ainsi être source d’angoisse et d’anxiété qui vont à leur tour majorer la douleur.

L’attention portée sur la douleur, tout comme l’interprétation grave peuvent conduire à amplifier ce ressenti de douleur. Une même cause mais interprétée de façon rassurante permet au contraire de diminuer en débit et en intensité la perception de la douleur.

Le détournement de l’attention à la douleur est à l’inverse connu pour pouvoir atténuer et soulager la douleur. Il est fréquent que les individus souffrant de douleur chronique remarquent qu’une activité plaisante ou accaparant l’esprit fasse oublier cette douleur. Mais à l’inverse, la concentration sur la douleur en augmente l’importance.

Si la médecine peut diagnostiquer et traiter les causes de cette douleur, la sophrologie peut quant à elle, accompagner en s’attachant à apprivoiser et modifier la perception de la douleur. La sophrologie va permettre au sujet de se mettre à l’écoute de son corps, se débarrasser de ces émotions négatives, développer ses ressources, sa force mentale afin de mettre à distance cette perception de la douleur et mieux la vivre.

Un stress important et/ou une émotion trop forte refoulée pouvant être à l’origine même de cette douleur.

Le but va être de permettre à la personne de retrouver un équilibre émotionnel harmonieux facilitant ainsi une meilleure perception et régulation de l’intensité de cette douleur.

Comment s'y prendre en sophrologie ?

En apprenant tout d’abord à être à l’écoute de son corps et de ses émotions par un ensemble de pratiques.

La respiration contrôlée

La respiration contrôlée ou respiration en conscience, va permettre de se relaxer au maximum. Une personne en souffrance présente une respiration bloquée et localisée le plus souvent sur le haut du corps. Pour se calmer, réduire sa fréquence cardiaque, la sophrologie utilise la respiration abdominale, la pratique de la cohérence cardiaque, ou la respiration en carré avec la visualisation des côtés d’un carré en inspirant sur 4 temps, rétention du souffle sur 4 temps, expiration sur 4 temps puis pause sur 4 temps avant de reprendre une nouvelle inspiration… Cette respiration abdominale du carré, va permettre au diaphragme de se mobiliser de façon harmonieuse, de détendre les muscles, de se concentrer, de chasser les pensées parasites et surtout de dé-focaliser de la douleur !

La relaxation

La relaxation va permettre un relâchement musculaire visant à libérer les tensions, réduire l’hyperactivité musculaire évacuant ainsi les toxines des muscles en tension pour enfin réduire la douleur. Elle vise aussi à prendre conscience des zones douloureuses du corps et de celles qui ne le sont pas alors que la douleur semble parfois et dans certains cas, envahir tout le corps.  

Apprendre à la personne à se détendre est primordial et permettra à son tonus musculaire de s’abaisser, l’adrénaline sera ainsi réduite et le système nerveux parasympathique sera alors sollicité (régulation fréquence cardiaque, pression artérielle…)

Le but sera d’apprendre à la personne à focaliser son attention sur autre chose que la zone sensible. 

La visualisation positive

La visualisation positive basée sur la suggestion mentale, va permettre de contrôler, maîtriser sa douleur, en utilisant ses propres ressources de façon optimale. Toute image mentale positive se répercute à la fois sur le psychisme et le corps. Le vécu imaginaire pendant l’état modifié de conscience va s’inscrire comme expérience vécue.

Dans la gestion de la douleur, se servir des visualisations positives va permettre au cerveau de sécréter de l’endorphine que certains scientifiques nomment hormone du bonheur. Il a été démontré qu’elle était délivrée dans le cerveau lorsque la personne vit un moment de calme, de détente mais aussi de joie et de bien-être. Cet opiacé naturel permet d’agir comme un véritable anti-douleur ; l’endorphine est distribuée dans l’organisme par l’hypophyse et l’hypothalamus et provoque une sensation de bien-être et de détente.

Les techniques spécifiques

Les techniques spécifiques : la technique de prédilection dans la gestion de la douleur est la sophro-substitution sensorielle. Elle consiste à créer une analgésie en remplaçant cette douleur par une sensation agréable grâce à la suggestion comme la chaleur, la fraîcheur, la légèreté. Avant tout chose, il faut demander à la personne quelle sensation lui apporterait du soulagement, souhaiterait -elle déposer un sac de glaçon ou une bouillote bien chaude sur la zone douloureuse ? Il y a alors plusieurs possibilités : créer artificiellement, par la suggestion, ou alors se servir d’un souvenir où la personne a connu cette sensation. A noter qu’il est aussi possible de déplacer cette douleur à un endroit du corps ou elle sera mieux tolérée.

Il existe également d’autres techniques de sophrologie (nommée la psycho-plastie) pour préparer une opération chirurgicale, évacuer le stress et la peur qui amplifieraient la douleur et aussi pour le post-opératoire avec la capacité de régénération des tissus. Cette technique va avoir pour but, toujours par la suggestion en état modifié de conscience, de mobiliser toutes les ressources du corps, sa capacité à s’autoréparer, stimuler sa faculté à régénérer les tissus, les cellules des plaies internes ou externes, mais aussi des plaies invisibles (mentales et symboliques) comme un cœur brisé à cause d’un chagrin d’amour par exemple.

La sophrologie va permettre également d’atténuer la mémorisation de souvenirs douloureux. Parce que se souvenir, avec les émotions négatives qui y sont reliées, réactive la douleur et l’amplifie.

L’intention est de briser ce cercle vicieux de la douleur et lui substituer des émotions positives qui vont au contraire mettre à distance les douleurs et atténuer les phénomènes associés : insomnie, dépression…

Après plusieurs séances d’accompagnement, la personne peut utiliser ces techniques de façon autonome. Elle saura agir sur la gestion de sa douleur, inverser la spirale négative et retrouver la confiance en ses propres possibilités d’action.

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