Notre corps dispose de récepteurs de la douleur. Ils sont situés sur la peau et les muqueuses. Ce sont eux qui nous donnent la sensibilité superficielle.
D’autres récepteurs, plus profonds, siègent dans les organes, les os et les articulations : c’est la sensibilité profonde.
Quand les récepteurs sont stimulés par une agression, l’information est envoyée sur les nerfs sensitifs.
Les informations douloureuses sont véhiculées et convergent vers la moelle épinière. L’influx nerveux qui transporte ces informations douloureuses remonte vers le tronc cérébral, situé en dessous du cerveau.
Les influx nerveux douloureux (les influx nociceptifs) sont décodés par le thalamus qui est une structure du tronc cérébral. Le thalamus les transforme en une information compréhensible par le cerveau. Le cerveau sait si l’on s’est piqué au pied au gros orteil par exemple, si cela est dû à une écharde parce que l’on marchait pieds nus…
Ce que ni la peau, ni les nerfs, ni la moelle épinière ni même le thalamus ne savent, le cerveau le sait car il possède un outil pour cela : la mémoire.
Certaines zones du cerveau sont impliquées dans la mise en mémoire de la perception en établissant une comparaison avec les expériences passées. La compréhension qu’il a du phénomène conditionnera la façon qu’il a d’interpréter la douleur. Une même stimulation provoquera chez quelqu’un un hurlement de douleur alors que pour un autre, l’agression sera considérée comme négligeable. C’est donc à cause du cerveau que la douleur est ressentie de façon très diverse d’un individu à un autre, selon sa culture, selon ses expériences antérieures et son éducation.